Guide du spectateur
L’épreuve
La luge olympique consiste en quatre disciplines: hommes simple, dames simple, hommes double et dames double. En Coupe du Monde, au Championnat du Monde et aux autres compétitions internationales, chaque événement comporte deux manches. Aux Jeux olympiques, il y a quatre manches en compétition simple et deux manches en compétition double. L’athlète ou l’équipe ayant le temps cumulatif le plus bas gagne. Le départ est capital car c’est le seul moment de la descente où l’athlète contrôle l’accélération du toboggan. En règle générale, un avantage d’un dixième d’une seconde au départ se traduit en un avantage de trois dixièmes d’une seconde en fin de descente.
Se servant de la poignée de départ à côté de la piste, le pilote balance le toboggan en avant et en arrière pour commencer sa descente. Après avoir lâché les poignées de départ, il gagne un dernier supplément de vitesse en pagayant sur la glace à l’aide de ses gants griffés.
Le départ en luge double est à peu près le même, avec le pilote du dessus cinglé sur le toboggan avec une sangle sur les hanches. Les deux lugeurs en position assise sur la rampe de départ, le lugeur du dessus prend les poignées de départ alors que le pilote du dessous prend les sangles doubles rattachées aux bras de son partenaire. Se balançant ensemble en avant et en arrière, ils quittent la ligne de départ à toute allure et commencent la descente.
Après le départ, ils prennent une position de descente aérodynamique alors qu’ils atteignent une vitesse de jusqu’à 150km par heure. Ils guident le toboggan avec des mouvements subtils des épaules, des jambes et des mains.
Le chronométrage électronique est exact jusqu’au 1/1 000e de seconde, selon la partie du lugeur ou du toboggan qui traverse la barre de électronique au départ et à l’arrivée. Pour qu’une descente soit considérée ‘officielle’, il faut que le lugeur traverse la ligne d’arrivée avec le toboggan (et toutes ses composantes) en sa possession. Théoriquement, le lugeur peut traverser la ligne d’arrivée à pas de marche, le toboggan sur le dos (avec les pièces qui se sont détachées, le cas échéant), et l’on lui accorderait un temps officiel pour la descente.
Ordre de départ
L’ordre de départ est basé sur un tirage au sort combiné avec un système de classement des têtes de série permettant aux athlètes les mieux classes de partir en premier, de sorte qu’ils aient les conditions de glace les plus uniformes et les plus rapides.
Pour la deuxième descente, l’ordre de départ est basé sur les résultats de la première descente : les 15 premiers au classement descendent en ordre inverse, suivis des toboggans qui restent par ordre de classement, du 16e au dernier. Il en est de même en luge double. Le nombre de lugeurs dans le premier groupe et dans le deuxième groupe peut varier, dépendamment du nombre total de compétiteurs.
Classement
En Coupe du Monde, des points sont attribués selon l’ordre de classement de chaque épreuve. À la fin de la saison, les titres de champion(ne) au classement général sont décernés aux compétiteurs ayant accumulé le plus de points en circuit de Coupe du Monde.
Pistes
Aujourd’hui, la plupart des pistes de glace artificielle accueillent tant les compétitions de luge que les compétitions de bobsleigh. Le circuit de Coupe du Monde inclut des pistes à Altenberg, à Winterberg et à Koenigssee en Allemagne; à Igls en Autriche; à La Plagne, en France; à Lillehammer, en Norvège; ainsi que la piste de l’équipe canadienne, à Whistler. Toutes ces pistes incluent une descente verticale minimum ainsi que de nombreux virages relevés d’en haut jusqu’en bas. La longueur de la descente en luge simple pour hommes est de 1000 mètres jusqu’à 1250 mètres. Pour les competitions féminines et en discipline de luge double, les pistes sont de 750 à 1050 mètres de long.
Le toboggan
Un toboggan de luge consiste en deux patins, un siège et deux poignées pour le lugeur. Fait de fibre de verre aérodynamique, le siège se pose sur deux pontages qui relient les patins. La limite de poids pour les épreuves simple et double est de 23 et de 27 kilogrammes respectivement. On rattache aux patins des lames d’acier : c’est la seule partie du toboggan qui entre en contact avec la glace. Ces lames d’acier sont la partie la plus importante d’un toboggan de compétition. À l’aide de ponceuses à courroie, de limes et de papier abrasif, on les règle et les polit constamment pour en tirer le maximum de vitesse et pour les adapter aux différentes conditions de glace et de piste.
Équipement
Les lugeurs utilisent une variété d’équipement incluant des casques en fibres de verre équipés d’une visière, des gants griffés, des chaussures spécialisées et une tenue de compétition moulante. Les lugeurs qui pèsent moins peuvent porter une veste lestée pour minimiser l’avantage naturel qui est le propre des compétiteurs plus lourds. Le lest maximum à porter est calculé à partir d’une formule. À titre d’exemple, les hommes junior peuvent porter 75% de 75 kg moins le poids de leur corps, jusqu’à un maximum de 10 kg.
Disqualification
La disqualification (DSQ) peut se produire à cause d’une variété d’infractions, pas nécessairement faites exprès. Tout l’équipement, tels les chaussures, les griffes, la tenue et le toboggan doit se conformer aux normes de poids ou d’autres types de mesure. Par exemple, le siège du toboggan ne doit pas être plus de 120mm de profond, plus de 550mm de large (simple) et ne doit pas non plus dépasser les épaules ni les genoux de l’athlète. On vérifie aussi la température du patin, pour assurer que celle-ci ne dépasse pas une norme de température maximum. On fait également une pesée officielle des athlètes à un moment donné avant l’épreuve et on leur donne un poids maximum (calculé selon une formule) qu’ils ne doivent pas dépasser pendant l’épreuve. Si l’athlète pense qu’il a été injustement désavantagé, il a le droit de déposer une plainte non plus de 10 minutes après la manche ou l’événement. Il faut payer des frais de protêt de 50 Euros au moment de déposer la plainte, puis un jury de 3 personnes rendra une décision.
Les athlètes subissent aussi des contrôles antidopage aléatoires. Au Canada, le Centre canadien pour l’éthique dans le sport effectue ces contrôles.