J'aimerais dire que les semaines filent mais ce n'est pas le cas! Et je suis certain que ce serait difficile de trouver un athlète qui ne partage pas ces mêmes pensées. Pour une raison ou une autre, les semaines d'entraînement semblent traîner. Peut-être est-ce l'anticipation de la saison à venir ou peut-être ce sont les petits détails qui s'entassent; détails qui nous donneront une avance sur les autres compétiteurs. Quelle que soit l'explication, les jours s'éternisent avant les premières épreuves de la saison! Mais soyons clair : je ne me plains pas des efforts requis. Personnellement, j'ai hâte de voir les résultats concrets de tout mon travail dur ce dernier été, quand je concourrai pour la première fois en tournée internationale cette saison. Ces quatre dernières années, j'ai beaucoup appris sur la valeur de l'entraînement en saison morte. Nous faisons des tas de descentes en avant-saison de manière à devenir «insensibles à la glisse». Et ce n'est pas chose facile! Être insensible exige en effet beaucoup d'efforts. L'un des aspects des sports rapides qu'ignorent la plupart des gens est le fait que la majorité des actions et des réactions sont innées, programmées dans nos corps et nos esprits pour ainsi dire. Si vous descendez une piste à 150 km/h et vous décidez de penser comment naviguer un virage, vous aurez déjà traversé trois virages et vous aurez probablement de belles brûlures de glace sur le derrière! Donc les volumes d'entraînement en avant-saison servent à nous programmer à réagir aux situations sans penser, instinctivement. Mais en fin de compte, à part toute ces questions théoriques et techniques, l'anticipation de la saison à venir, ça me tue!